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18 juin 2022

Commémoration des fusillés de St Julien du Verdon

En ce 11 juin 2022, la première adjointe au maire de Puget-Théniers, Michèle Facchini, s’est rendue, accompagnée des élus de la municipalité, Anne-Marie Redeslperger, Patrick Jacquemoud et Gérard Micol, à la commémoration en l’honneur des victimes de Saint Julien du Verdon.

Le 11 juin 1944, à Saint Julien du Verdon, 11 résistants ont été fusillés. Parmi ces jeunes, trois pugétois, les frères Aimé et Roger Magnan, cultivateurs, qui furent arrêtés au lendemain du 3 mai 1944 vers la Penne et transférés aux nouvelles prisons de Nice, et Nonce Casimir, agent des postes à Puget-Théniers. Tous trois avaient participé aux opérations du capitaine François.

Le 10 juin, dans la soirée, la Gestapo extrait du quartier allemand de la prison de Nice 13 résistants et les font monter dans un fourgon. En cours de route, Pierre Appolin et Joseph Graffino seront exécutés à Bar sur Loup. Le convoi poursuit sa route et vers 5h du matin arrive à Saint Julien du Verdon. La Gestapo fait alors sortir les 11 prisonniers restants et leur dit « Vous êtes libres », ils sont exécutés dans l’instant par des rafales de mitraillettes.

Parmi les victimes de ce funeste jour on retrouve :

Césaire Aube, Jacques Adam, Pierre Appolin, Georges Baldo, Albin Bandini, Gilbert Campan, Nonce Casimiri, Roger Demonceau, Francis Gallo, Félix Giordan, Joseph Graffino, Aimé et Roger Magnan

 

Aimé Magnan et Jacques Adam, qui n’ont survécu que peu de temps, eurent le temps de raconter leur histoire à l’Abbé Isnard, qui l’a retranscrite en un poème :

« Onze garçons,
La face contre terre,
Comme des tâches claires,
Sur le vert du grand pré.

Onze garçons fauchés,
Par la haine infernale,
Par la fureur bestiale,
En ce matin d’été.

Onze garçons vidés,
De leur ardente vie,
Cette vie qui sourit
Dans les jeunes années.

Onze corps torturés,
Bras en croix sur la terre,
Onze vies décimées :
On se tait c’est la guerre.

Ils étaient onze et l’homme avait trahi.

Abbé Isnard, Juillet 1944 »

Cette commémoration est un devoir de mémoire à l’égard de ceux qui ont eu le courage de se lever pour s’opposer à la barbarie, mais également pour ne jamais oublier que nos démocraties sont fragiles et qu’il est du devoir de chacun d’être vigilant pour préserver nos valeurs.